Des lectures à partager pour que le plaisirs se transmette…
Petite rubrique donner envies de lire de la bande dessinée!
Quelques idées de BD:
Zaï zaï zaï zaï
Grand Prix de la Critique ACBD 2016 – Fabcaro (Dessinateur) – Paru le 21 mai 2015 – Bande dessinée (broché)
Dans « Zaï zaï zaï zaï », Fabrice Caro, dit Fabcaro, 42 ans, regarde le monde frontalement, en esquissant un pas de côté pour ne pas se le prendre en pleine tête. D’un trait réaliste, mais léger, en usant d’un dessin minimaliste dans lequel les postures comptent plus que les visages et les détails, où les décors sont à peine posés, Fabcaro raconte une fuite en avant devant le réel qui joue sur les codes de notre quotidien, les détourne par l’absurde et nous interpelle. « Zaï zaï zaï zaï » est le miroir grinçant et drôle de nos petites vies confortables et apeurées. Journalistes, retraités, gendarmes, caissières, députés, vous et moi, chacun en prend pour son grade. Fabcaro n’épargne même pas le héros à boucle d’oreille dans lequel on reconnaît l’auteur.
« Rurale », « les Ignorants », « Les mauvais gens »…
Étienne Davodeau est né en Anjou le 19 octobre 1965. Il entreprend des études d’arts plastiques en 1985 à Rennes, et fonde avec quelques amis, dont Joub, Jean-Luc et Fred Simon, le studio BD Psurde. Cette petite structure éditoriale leur permet de publier leurs premiers travaux, dont un album collectif, La Vie Tourmentée d’Ernest Formidable. Après avoir décroché sa licence d’arts plastiques, Étienne écrit un scénario qui deviendra en 1992 le premier tome de la trilogie Les Amis de Saltiel, publiée chez Dargaud. Deux ans sont nécessaires à l’élaboration de son livre suivant, un récit de 100 pages intitulé Le Constat, où éclate au grand jour son sens de la narration. Viennent ensuite Quelques Jours avec un Menteur, chronique sélectionnée pour l’Alph-Art du meilleur scénario au festival d’Angoulême en 98, puis Le Réflexe de Survie, pressenti pour l’Alph-Art du meilleur album l’année suivante. La Gloire d’Albert et Anticyclone sont les deux premiers polars d’une trilogie qui s’achève aujourd’hui avec la publication de Ceux qui t’aiment, chronique sarcastique sur les rapports entre supporters et footballeurs milliardaires. En 2001 Étienne Davodeau avait interrompu la réalisation de ce triptyque pour réaliser Rural! . Grâce à ce véritable reportage en bande dessinée, il confirmait son choix – peu fréquent en bande dessinée – d’inscrire le monde réel au coeur de son travail. Cette singularité ne l’enferme pas pour autant. Il s’intéresse à l’expérimentation narrative avec L’Atelier, (exercice d’improvisation totale) et à la bande dessinée pour enfants ( il scénarise les aventures de Max & Zoé, dessin de Joub). À la suite de la publication de Rural!, il est promu directeur de collection au sein des Éditions Delcourt, où son travail consiste à inciter d’autres auteurs à franchir le cap du «récit du réel». Il travaille aussi en ce moment, avec David Prudhomme au dessin, à l’adaptation en bande dessinée de l’unique et […]
« Blast » 4 tomes, de Larcenet, Manu
Un homme est en garde à vue et deux flics le cuisinent. En douceur, sinon il risque de se verrouiller. L’homme s’appelle Polza Mancini, il a 38 ans, il est obèse et, avant de tout quitter pour tailler la route en direction de l’île de Pâques, il était écrivain. Maintenant, il est en garde à vue parce qu’il a fait quelque chose à Carole Oudinot, quelque chose de grave. Les flics sont là pour essayer de comprendre, et Polza se raconte, tranquillement. Tout a commencé le jour où il a vu son père mourant. C’est là qu’est arrivé le premier blast… Techniquement, le blast est l’effet que provoque une explosion sur l’organisme. Son blast à lui, c’était dans la tête, et ça l’a « modifié ». Explication que les flics, plutôt portés sur la rigueur des faits, ont du mal à gober : « Rhololo ! Les conneries… » S’ensuit un huis clos fascinant, d’où l’on s’évade au gré des souvenirs de Polza.
Laisser un commentaire