Création interdisciplinaire tout public
Isabelle Mazuel : Création chorégraphique et interprétation
Julie Chevalier : Création et interprétation musicale
Barbara Fougnon : Création plastique et scénographique, interprétation
Faire la liste de nos noeuds
Le flux et le reflux comme une obstination
le sac et le ressac en contraintes et libérations,
boutonner nos expériences.
Ouvrir le robinet pour dénouer nos coeur, essorer nos rêves, frotter, caresser,
étendre le linge, suivre le fil, ranger la penderie, mettre en ordre.
Revêtir , dévêtir, se parer, se préparer, se séparer, passer et repasser, outrepasser .
Trois artistes, trois disciplines se rencontrent au coeur d’un lieu de vie particulier : la place forte de Mont Dauphin. Un village autrefois militaire, aujourd’hui tourné vers la culture et la création, riche de son histoire autant que de sa dynamique humaine. A la fois protégé par ses remparts et exposé au soleil et aux mille vents, c’est un lieu d’où le regard porte, à la croisée des vallées, où l’on est relié aux grandes puissances de la nature. Un lieu naturellement propice aux échanges, aux liens, à l’ouverture, qui permet d’aborder le monde contemporain avec recul et une vraie liberté de regard.
Eau courante évoque les aspects essentiels et souvent contradictoires de notre nature, nous qui sommes constitués de 80% d’eau. Le cycle perpétuel, le ressenti profond de la puissance de ce mouvement, le différents états de cet élément, qui peut être liquide, solide, gazeux… pénétrant ou contenu. Horizontal, vertical. Apaisé, nourricier, dévastateur, toujours en transition. Et l’aspect trivial de ses usages dans la vie pratique: eau et gaz à tous les étages! Être canalisé, domestiqué, utilisé de mille manières à tous les moments de la vie quotidienne. Être au courant: se mouvoir dans la contemporanéité. Ces deux versants d’un même élément interrogent nos fonctionnements sociaux et personnels, dans nos tentatives de relier les différents degrés de profondeur de notre être, les différents degrés du sens que l’on trouve, ou pas, dans la concrétude de nos vies: la vie courante.
Avec poésie et humour, Eau Courante propose une mise en exergue de nos natures
ambivalentes, en entrant dans tout ce que cette considération a d’intime, de délicat, de
profond.
L’univers plastique:
Les éléments plastiques sont des objets à morphologie variable. Ils se voient détournés de leur sens commun, éprouvés dans leurs différents aspects symboliques. Tour à tour costumes, éléments de décor, objets de manipulation, voire même acteurs, chaque pièce est pensée dans son rapport au mouvement, au corps, aux propriétés de l’eau. Couler, se répandre, imbiber, glisser, se figer… L’association des matières vient spontanément corroborer les questionnements d’Eau courante: du drap ancien, de la dentelle, matières d’émotions et d’intimité, et des matériaux industriels de grande consommation: plastique d’isolation et scotch. Avec quoi l’on compose , cherche un fonctionnement pratique , aspire à une esthétique. Monochrome blanc, laissant passer ou réfléchissant la lumière, jouant avec l’idée de plasticité, de souplesse, de transformation.
La recherche chorégraphique:
Comment amener un langage chorégraphique qui puise dans les gestes du quotidien, et qui
révèle l’essence organique et viscérale de l’état de femme?
Dans un travail en lien avec la musicalité, du son, du geste, la danse s’élabore dans le ressenti des états d’enfermement, de libération, de douceur, de tension …
L’aspect tactile est abordé avec finesse, dans la relation à soi et aux autres, la nature du lien: prendre soin, enlacer ou se laisser enlacer, se vêtir et se dévêtir. La subtilité et la mouvance des élans et tentatives de positionnements. Le corps considéré dans son habitat,
dans son enveloppe, mais aussi dans sa temporalité, son parcours.
L’univers sonore:
L’eau et le souffle sont des éléments naturels, puissants, à la source du vivant. Le travail du son cherche ici, au rythme du sang qui bat, et du souffle qui passe, à vivre les états d’eau, comme autant d’états de vie. Coller au vivant intuitif par l’improvisation. Préserver l’instant pour une forte interaction avec le mouvement. Chercher dans le quotidien comment sonne, parle, résonne le vivant en nous. Accueillir tous les contrastes, toutes les directions esthétiques comme autant d’ouvertures et de témoignages du complexe parcours de l’être.
Les timbres, minimalistes, organiques, ou électro, ont comme point de départ une palette
expressive entre l’intimité et la puissance sonore de la flûte traversière, avec le souffle comme premier fluide et vecteur, le mouvement et la matière comme point de mire.
Le Secteur Culturel de l’ACSSQ vous propose une représentation,
Samedi 25 mais 2019
20h30
Salle du Queyron, à Guillestre
Durée 45 mins/ Tout public à partir de 6 ans
Entrée: 5€ enfants à partir de 12 ans), 7€ adhérents ACSSQ, 10€ non-adhérents
Buvette sur place
Infos et renseignements: 04 92 46 82 55 ou
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