Années 1980 : un projet avorté de lieu culturel donne naissance à diverses actions culturelles
L’ACSSQ est issue d’un projet culturel : de la volonté de racheter le fort de Château-Queyras pour en faire un lieu culturel permanent sont nés des spectacles son et lumière dans ce fort chaque 15 août, puis après plusieurs années ont émergé quelques autres actions culturelles (école de musique, projet informatique et projet radio). L’idée des fondateurs est d’« offrir à tous un accès facilité à la création ». Créée en 1982, son nom était alors ACQ, pour Association Culturelle du Queyras.
Années 1990 : première embauche, développement de festivals et d’une politique jeunesse
La première embauche se fait 10 ans plus tard, en 1992 : un coordonnateur-animateur culturel qui deviendra ensuite directeur avant de quitter la structure en 2017. Des festivals autour du conte, de la musique et des livres sont montés. Le S de « Social » est ajouté au sigle de l’association, avec le développement d’une politique jeunesse en 1995 (et recrutement associé) 6-11 ans et 12-17ans : d’abord une expérimentation autour des temps scolaires à l’école primaire puis la création d’un Accueil de loisirs sans hébergement (Alsh), de mini séjours, d’activités extrascolaires.
Années 2000 : l’ACSSQ est agréée Centre Social, s’adresse à la petite enfance et aux ainés, et devient un acteur associatif et institutionnel incontournable du Queyras. L’association obtient son agrément Centre Social, développe ses activités et l’emploi (avec notamment les emplois jeunes). Un secteur « ainés » voit le jour ainsi que la crèche, les activités culturelles « à l’année » se développent. L’association reprend même un Espace Rural Emploi Formation (ancêtre des Maisons France Service), qu’elle arrêtera de gérer en 2017 avec la fusion des intercommunalités. Soutenue par les collectivités et bien connue des habitants, elle devient un acteur de poids du Queyras, incontournable pour le développement d’idées et de projets associatifs.
Années 2010 : premiers projets européens, une extension au Guillestrois avec la fusion des intercommunalités, qui entraine aussi une reconfiguration des activités
Dans les années 2010, on note la création d’un espace ouvert d’éducation permanente, et des projets européens sont lancés (autour de la jeunesse, et du développement socio-économique du territoire). En 2016 débute une période difficile économiquement et humainement pour l’association : la fusion des intercommunalités du Queyras et du Guillestrois entraine une perte d’activités (reprises par l’intercommunalité) dont les financements jeunesse 12-17 ans, France Services, les activités d’enseignement de la musique instrumentale, et le départ des salarié-es associés. De nouvelles exigences de la CAF doivent être prises en compte (exigences de diplômes, etc.). Cette année-là, le directeur historique quitte également la structure ainsi que trois responsables de secteur (un pour cause d’accident). Le lien avec la nouvelle communauté de communes se construit notamment par le développement d’activités sur l’ensemble du territoire en commençant par nos actions du secteur Ainés.
La période Covid 2019-2021 affecte bien évidement l’activité de l’association et sa vitalité associative (départ de bénévoles actifs âgés).
2021-2023 : nouvelle dynamique salariée et de la gouvernance, évolution du secteur culturel, des projets socio-économiques européens.
En 2021, l’association fête ses 40 ans, et une nouvelle dynamique s’enclenche avec une équipe salariée et bénévole bien renouvelée. En lien avec l’association MusiQueyras, naît Culture en Contrebande, une création artistique associant professionnels et orchestre amateur sur le patrimoine immatériel de la contrebande. Un véritable temps fort avec plus de 700 personnes présentes à l’événement. Dans le même temps, le secteur culturel de l’ACSSQ se renomme « Bienvenue là-haut » pour témoigner d’une volonté d’accueil de la création artistique contemporaine (créations innovantes, de niveau régional ou national). Des résidences artistiques et une programmation culturelle contemporaine sont mises en place, un site internet et un logo dédié sont créés. Cette dimension culturelle de l’ACSSQ dépasse les actions généralement menées dans les centres sociaux, centrées autour du « pouvoir d’agir ».
Un nouveau projet européen s’enclenche en lien avec l’université d’Aix Marseille et des partenaires italiens et autrichiens : AlpSatellites, qui vise à saisir l’opportunité du travail à distance pour attirer de jeunes habitants dans les vallées alpines participantes. Il témoigne de nouveau d’un centre social se voyant comme un acteur socio-économique du territoire.
Un travail sur la gouvernance s’enclenche (voir paragraphe dédié), et un renouvellement concerté du projet social est prévu pour 2024.